Courant Nord
La Source de nos peurs

La Source de nos Peurs

Nouvelles légendes des lieux suisses abandonés

ROMAN GRAPHIQUE (en projet)

Le premier chapitre de « La Source de nos Peurs » prend place dans le lieu abandonné « Le Rosaire », aux Sciernes d’Albeuve. Il s’inscrit dans une série de réécriture de légendes suisses sur les places oubliées.

Illustrations

Hélia Aluai

Histoire

Nicolas Di Meo

Le Rosaire, rebaptisé Orphelinat "Saint-Syméon" pour l'occasion.

Saint patron des Marionnetistes surnommé le simple. Après avoir vécu près de trente ans dans la solitude au désert de la Mer Morte, il se rendit à Emèse où Dieu fit connaître aux chrétiens sa grande sagesse par de nombreux miracles. Le jeune Syméon, qui vient de Syrie, entreprend le pèlerinage de Jérusalem pour la fête de l’Exaltation de la Croix. En chemin, il rencontre un jeune homme de son âge du nom de Jean. Tous deux, sur le chemin du retour, décident de ne pas rentrer à la maison mais de se faire ermites dans le désert de Palestine. Au bout de 30 années d’ascèse, Syméon, préoccupé par le salut des hommes, quitte le désert. Il va à Jérusalem, puis à Émèse où il contrefait le fou, à la fois pour cacher sa propre sainteté et ses miracles, et pour frapper les esprits. Ses incongruités lui attirent des affronts mais convertissent un grand nombre de gens. Il a aussi le don de prophétie: un jour, passant par une école, il embrasse certains enfants affectueusement et recommande au maître: «Sois indulgent envers tous ceux que j’ai embrassés.» Peu après, les enfants embrassés succombèrent en effet durant une épidémie de peste. Près d’Émèse en Syrie, au IVe siècle, saint Siméon, surnommé Salos, “le Fou”. Sous l’inspiration du Saint Esprit, il chercha, pour l’amour du Christ, à être pris pour fou et méprisable aux yeux des hommes. On commémore aussi saint Jean, ermite, qui fut, pendant près de trente ans, le compagnon de saint Siméon quand il se rendit en Terre sainte et dans le séjour qu’il fit dans le désert, près de la mer Morte.